Type temps de lecture plaisir de lecture (max 5 :star:) mon évaluation
Science fiction environ 1000 pages, plusieurs dizaines d'heures :star: 7 / 20

Autant vous l’avouer, je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d’un roman de science fiction. Alain DAMASIO reste un de mes auteurs français favoris de ce genre, mais là, les furtifs, me semblent complétement surcotés et creux. Commençons par ce que j’ai apprécié …

  1. une forme de lyrisme, de musicalité est présente dans ce livre, et cela est plutôt agréable,
  2. le jeu avec la langue et la sémantique … omni-présent, récurrent, … et intéressant

Et finissons par ce qui a occasionné mon ennui mortel durant la lecture

  1. c’est long, très long, difficile à lire dans le sens où la lecture n’a rien de fluide, elle est heurtée, et je pense que cela est voulu,
  2. les personnages qui sont généralement géniaux avec DAMASIO, apparaissent ici stéréotypés, voire caricaturaux. A l’envers de ce que j’ai pu ressentir à la lecture de la horde du contrevent par exemple. Ici, aucune projection ne semble possible tant chacun de ces personnages semble inhumain, car résumé à sa seule spécialité professionnelle. Là encore, je pense que c’est voulu par l’auteur, afin de faire rejaillir, l’aspect sentimental et humain, que seul exprime Tishka dans ce roman.
  3. le mélange science fiction, message politique, et point de vue personnel de l’auteur, me demeure étranger, et ne semble rien apporter à l’intrigue.
  4. l’aspect novice/candide de l’auteur sur les sujets technologiques est patent: le big data, la data science, et l’IA ne sont pas accessibles à des littéraires, car ils ne possèdent pas les fondamentaux pour inférer et imaginer sous ces thématique … d’où leurs interprétations erronées et spécieuses.

Voilà, je ne saurai conseiller/déconseiller la lecture de ce livre. A chacun de ce faire son opinion. Pour ma part, j’ai tenu à le lire de bout en bout malgré cet ennui profond, première fois vécu à la lecture d’un oeuvre de cet auteur fétiche, tant j’ai apprécié ses autres publications.

En fait, Alain s’est peut être fait plaisir, et à peut être suivi une voie intérieure qui l’interpelait.

Personnellement je préfère ses publications quand il fait appel à son imaginaire et non à sa critique systèmique.

Ironiquement, sa dénonciation de l’ultra-capitalisme tombe à plat lorsqu’on sait qu’il en jouit pleinement de par ses volumes de ventes …. ahahahah sacré Alain.